... il y a eu comme un déchirement ...

Il y a eu comme un déchirement ce matin en me réveillant, il était là allongé à côté de moi, il regardait son portable, comme d'hab il ne dormait pas, je l'ai observé, son nez pointu, ses cils qui battaient, son sourire en coin quand il m'a enfin regardée, et cette même tristesse dans son regard

« on se quitte aujourd'hui » « je sais... »


mon dernier réveil à côté de lui, des jours passés à attendre son arrivée, des jours passés à se chamailler, des jours passés à rire ensemble, des jours passés à se caliner, des jours passés à craindre ce jour là, ce jour d'aujourd'hui


il est resté deux mois, est arrivé à un moment où j'étais au plus mal, il a comme d'hab, réussi à me remonter le moral, à me faire rire, à me faire voir la vie en rose, ah mon ju, tu me manques déjà
j'en pleure et cette fois tu n'es pas là pour me prendre dans tes bras


l'appart me semble vide, il n'y a plus tes affaires, tes converses, ton sac, tes feuilles, tes livres, tes clopes, ton rire, ton sourire en coin, ton nez pointu, tes cheveux en bataille, tes vannes à deux balles, ta franchise, ton portable et ta sœur au bout du fil, ton insomnie, tes insultes, tes énervements, tes cicatrices, ta faim, tes soufflages, ta main dans tes cheveux, tes douches à rallonge, ton sex apeal, ton parfum, ton impatience, ta classe naturelle, ton album de radiohead, ton déo, ta brosse à dent, tes fringues, tes abdos, tes pec', ton écriture en pattes de mouche et toute ta tendresse...

« un seul être vous manque et tout est dépeuplé »

luce, le 27 octobre 2008*